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8 septembre 2009 2 08 /09 /septembre /2009 10:52

PÊCHE CÔTIERE
MORTES-EAUX A OUESSANT

J’ai déjà eu l’occasion d’aborder dans ces colonnes, l’arrivée des pêcheurs de Loguivy-de-la-mer au Conquet vers 1850, puis la « pêche au large » de 1900 à 1935 environ. Voici maintenant quelques notes sur la pêche de proximité.


Cette version sera prochainement complétée.
 

PÊCHE CÔTIERE, PÊCHE A OUESSANT

 

Dans le premier cas,  le bateau travaille à proximité du Conquet, en suivant la côte jusqu'à Bertheaume ou Corsen, ou dans la zone Pierres-Noires / archipel de Molène, et rentre au Conquet après quelques heures de mer,  dans le second cas, certains bateaux s'absentent  une huitaine de jours pour faire la morte-eau à Ouessant.
L'été quelques familles rejoignent les marins en prenant une "location" dans l'île,. Les bateaux viennent tous les soirs au mouillage au Stiff, à Lampaul ou dans une crique abritée de la côte. En fin de marée les captures sont livrées à Argenton, Le Conquet ou Camaret.


Les viviers d'Argenton
















Pour avril 1908, j’ai estimé à une vingtaine le nombre de sloups conquétois à Ouessant.

 

Les petits bateaux qui restent à la côte du Conquet ramènent aussi des poissons : congres, vieilles, rougets, lieus, qui sont transportés pour être vendus à Brest, soit par des voituriers, soit par le tramway électrique, en service depuis 1903.

 

Pour mémoire, la pêche à la langouste se pratique avec des casiers cylindriques en lattes de châtaignier, la pêche aux homards avec des paniers en osier, demi-sphériques.

Confection de casiers longs (1,10 m) cylindriques, pour la pêche à la langouste.



 













DOCUMENT
 "La Dépêche", mars 1913: Le Conquet...la société de secours mutuel  l'UTILE aura pour but d'allouer à ses adhérents des indemnités pour perte ou avaries graves de bateaux de pêche, survenues à la suite d'évènements de mer. Bureau provisoire, François Menguy président, Yves Gendrot, vice-président.  L'Utile a aussi des bureaux à Molène, Ouessant, Lampaul, Porspoder...                

 

Les bateaux s’absentent pour des mortes-eaux de 5 à 8 jours suivant le coefficient de grande marée qui suit. Le quotidien « La Dépêche » en publie régulièrement les résultats.

Eté 1913 par exemple :

3 juillet : la dernière morte-eau a été fructueuse, huit jours à Ouessant pour la flottille : meilleure pêche Fleur du Pays, patron François Minguy, 417 kilos de langoustes. La plus grande partie de la pêche a été livrée à Argenton à 2,70 francs le kilo de langouste, le reste est parti avec un mareyeur du Conquet à 39 francs la douzaine pour les langoustes, 15 francs la douzaine pour les homards et 0,20 francs pièce pour les crabes.

4 août, la pêche a été très bonne, Reine de France 365 kilos, Fleur du Pays 370 kilos … le bateau qui avait la pêche la moins bonne avait 100 kilos …

19 août, six jours de morte-eau, pêche très bonne

3 septembre, dernière morte-eau fructueuse, Fleur du Pays, toujours en tête avec 414 langoustes pour 446 kilos.

16 septembre, pêche excellente, Fleur du Pays, 460 langoustes pour 477 kilos, Reine de France 450 langoustes, le bateau le moins bien pourvu ramenait une centaine de kilos. Presque tout a été livré à Argenton pour 2,70 francs le kilo.

23 septembre, le bateau Vierge de Massabielle, patron Le Boîté a pris en 5 jours 420 langoustes pesant 440 kilos.

Et enfin pour sans doute clore la saison des déplacements à Ouessant :

1er octobre, le temps a été peu favorable pour la dernière morte-eau, mais malgré tout la pêche a été bonne, Fleur du Pays, 350 langoustes pour 350 kilos, Reine de France 350 langoustes pour 337 kilos. Les moins chanceux en ont ramené à peine une centaine.

Les prix pratiqués : Argenton 2,50 francs le kilo, Camaret 2,65 francs le kilo  et au Conquet : langoustes 30 francs la douzaine, homards 24 francs la douzaine, crabes 0,20 franc pièce.

On remarque qu’au Conquet les mareyeurs continuent à faire les prix « à la douzaine », ce qui semblerait signifier que les « bêtes » sont de poids équivalents ?

 

 

Cale aval du Drellac'h.
Fleur du Pays, bateau blanc sur béquilles. Derrière, c'est le Deux Frères, appuyé à la cale.







Fleur du Pays, LC 2014, sloup non ponté, construit à Camaret en 1905, 14,50 tonneaux, patron armateur Jean François Minguy, né à l'île de Sein en 1873, vendu à Groix en 1913 et remplacé par l'Oiseau des Mers.














Maintenu appuyé à la cale et maintenu par une drisse frappée à un anneau scellé dans le pavement,  (qui existe toujours), le Deux-Frères LC 1728, est un bocq d'origine paimpolaise, construit en 1897 (P 1973). Acquis en 1902 par Jean Marie Le Boîté, le bateau sera vendu à Brest en 1911. Ici le lest a été débarqué et déposé sur la cale, pour un nettoyage des fonds. 


Le bateau noir couché sur tribord est la Jeanne d'Arc, sloup non ponté, 7,90 tonneaux, LC 1373, construit à Camaret en 1897, armateur en 1903 Jean Louis Lucas et armé à la petite pêche par Joseph François Marie Lucas. L'équipage total était de 3 hommes.



_

Devant la "maison des Seigneurs", le Saint-Joseph. LC 2108, construit à Camaret en 1906, non ponté, 11,46 tx, à Gouarzin François.












LA GUERRE 1914-1918

 

La guerre 14-18 porte un coup d'arrêt à l'expansion de la flottille conquétoise. Les pêcheurs sont mobilisés sur les navires de l'Etat, les bateaux désarmés au fond de l'aber entre le Croaé et Poulconq, se dégradent vite...

Un texte de l'écrivain Georges Toudouze, publié dans la Dépêche du 2 octobre 1916, décrit la détresse de la flottille bretonne.

"... Un peu partout sur le littoral, et plus spécialement dans nos ports bretons, les barques de pêche dans la proportion de 3 sur 5, se trouvent abandonnées par la force des choses. Patrons et pêcheurs ont dû le 2 août 1914, pour répondre à l'appel aux armes, les laisser là sur place, telles qu'elles rentraient du large. Et depuis cette date, elles sont demeurées au corps-mort ou sur le galet, virant sur leurs chaînes au gré du vent ou au gré de la marée, flottant tant bien que mal et râpant de leur quille vase grasse et cailloux.

Voilà bien huit cents jours et huit cents nuits que toutes humides de leur dernière course au large, elles sont prisonnières et souvent abandonnées. L'eau de mer et l'eau de pluie, les herbes et les coquillages, les tarets, le vent, le soleil et la rosée sont autant de forces destructrices coalisées contre ces pauvres barques. Coques, ponts, ferrures, mâts, haubans.. sont attaqués ensemble, les membrures décalfatées s'entrouvrent peu à peu, les ferrures mangées tombent en poussière, les béquilles plient ou cassent .. ce seront demain des bateaux en décomposition... les laisser pourrir, c'est désarmer nos pêcheurs pour le jour du retour..."


Désarmé au Cosquies, le MJT, LC 1706,  sloup ponté, 7,65 tonneaux, construit en 1892 à Camaret, armé à la petite pêche par Jean Marie Grovel et Yves Marie Menguy.
 







LA PECHE A LA PALANGRE

Une palangre est une corde munie d’hameçons garnis d’appâts. Tendue sur le fond par des pierres ou des grappins, elle est repérée en surface par des bouées ou des pavillons.

 

Au Conquet, c’est une pêche d'hiver. Les espèces recherchées sont le congre et surtout la raie. Les lieux de pêche s'étirent entre les Pierres Noires et Sein. Cette pêche est pratiquée par les plus grandes unités du port. Pour pêcher à la palangre, il faut de l'appât, en l’occurrence des morceaux de poisson que l’on accroche aux hameçons.

En partant du Conquet le sloup traîne derrière lui son canot et l’abandonne avec un ou deux matelots à bord, entre Béniguet et les Pierres Noires. Ces hommes ont pour tâche de pêcher des vieilles à la ligne, pendant que les autres vont relever les cordes plus au large. Au retour le sloup doit récupérer son canot et ses matelots. Bien souvent le rendez-vous est manqué par cause de brume, de vents contraires ou de dérive... Les matelots n'ont plus qu'à trouver un bateau de passage pour se faire remorquer au Conquet ou bien et c'est le cas le plus fréquent, se débrouiller pour rentrer à la rame ou à la godille, en profitant des courants.

Ce sont les femmes des pêcheurs qui découpent les ailes des grandes raies nommées "travans", livrées aux mareyeurs locaux, elles sont expédiées vers Paris.
En 1922 par exemple, les grands sloups du Conquet terminent la pêche à la palangre le 22 février et se préparent pour la pêche au large.


 
APRES LA GUERRE 14-18 :

-PÊCHE CÔTIERE ET A OUESSANT

-NAVIRES « ETRANGERS »

 

Il n'y a pas de variante pour la pêche côtière ou celle autour d'Ouessant par rapport à la façon d'exercer ces activités avant la guerre 1914-18. Les petits bateaux ne s'éloignent pas trop du port qu'ils regagnent tous les soirs. Ceux qui font les mortes-eaux à Ouessant du printemps à l’automne, viennent livrer toutes les semaines. Leur technique de pêche n'a pas varié, chaque navire mouille de 20 à 40 casiers par deux ou par trois, certaines familles conquétoises viennent toujours l'été en "location" dans l'île.

                

Apports/ ventes des côtiers

Les ventes aux mareyeurs du Conquet sont journalières

 

Vente du 30 juin 1921, 20 bateaux

 

Lieus                 100kg à 1,50F le kilo

Congres              80kg à 1,50F le kilo

Crabes              150kg à 1F      le kilo

Araignées          75kg à 1F      le kilo

 

Témoignage : Je tiens de Baptiste Le Goaster qui a été embarqué avec son oncle sur le Bien-Hoa en 1925 ces propos :

« On quittait le mouillage d’Ouessant vers 2-3 heures du matin, après avoir pris le café. Le fourneau avait été allumé par le mousse, premier levé. Puis si le temps était beau, route pêche tout dessus : grand-voile, foc, trinquette, et flèche. Le navire emportait 42 casiers, 12 pour la part du patron, 12 pour chacun des matelots et 6 pour le mousse. Les casiers appareillés deux à deux étaient relevés au bout d’une heure et demi / deux heures. Ce qui mettait la première levée vers 7h30. La journée était ponctuée de nombreux casse-croûtes (pain beurre, sardines à l’huile, vin rouge). Le retour se faisait dans l’après-midi, au mouillage et parfois si la marée le permettait dans le port de Lampaul. Le repas du soir, seul repas chaud de la journée, se composait le premier jour de viande, achetée sur le compte commun par la femme du patron. Les autres jours on mangeait du poisson et des pommes de terre. Mais attention pas toujours du poisson frais pêché, les marins ne mettant pas de ligne à l’eau, les captures de poisson dans les casiers étaient rares. On mangeait, racontait Baptiste Goaster, les restes de boëtte des casiers. Les grondins pêchés pour appât avant le départ étaient conservés dans la saumure. Après quelques heures dans les casiers ils étaient « rincés ». Le mousse en récupérait les morceaux intacts pour en faire une sorte de ragoût-patates. Le repas était servi sur le panneau de cale, la trinquette établie en guise de tente. S’il faisait vraiment mauvais, l’équipage se serrait dans le poste arrière. Le réchaud à charbon de bois pouvait être facilement déplacé.  Une variante culinaire consistait à faire rôtir des pinces de tourteaux sous la braise du réchaud. La chair était cuite quand l’eau bouillant sous la carapace de la pince la faisait éclater.

Une autre anecdote m’a été racontée un jour par Yves Quéméneur : quand les équipages conquétois allaient à terre à Ouessant, le luxe consistait à se faire servir du vin « capsulé » dans l’arrière-cuisine de l’Economie Bretonne ou de l’Union des Docks (j’ai eu deux versions différentes). Le vin était réputé bien meilleur que celui tiré d’un tonneau par les cafetiers de l’île.  Le vin de tonneau était accusé d’être allongé avec de l’eau de mer soit par le tenancier du bar, soit par les marins de Lampaul-Plouarzel qui, avec leurs gabares amenaient le précieux liquide de Brest à l’île. On disait alors qu’ils «faisaient des épissures dans le pinard ».

 

 

NAVIRES "ETRANGERS"

Aux débarques des Conquétois s'ajoutent ponctuellement celles de navires étrangers au port. Ceux-ci sont essentiellement des Kerhorres qui travaillent à la senne, ou des Douarnenistes et Guilvinistes qui ne fréquentent Le Conquet qu'à l'époque du maquereau et de la sardine.

 




Détail d'un dessin de Le Guerrannic vers 1850.















KERHORRES:  La présence de pêcheurs de Kerhuon au Conquet n'est pas chose nouvelle, sur ce dessin de Le Guerrannic vers 1850, le bateau au premier plan en bas à gauche est typique des habitudes Kerhorres. Au mouillage: mât rabattu sur deux avirons en X, supportant  une voile ou une bâche installée en forme de tente pour abriter l'équipage pendant la nuit.

Les Kerhorres barrent les anses et criques avec leurs grandes sennes et capturent raies, plies, mulets, chinchards, bars etc...


 

Sur cette vue générale, on distingue au premier plan un bateau kerhorre















Journal La Dépêche:

Le Conquet, pêche du 19 juillet 1921...Un bateau de Brest, travaillant à la senne a vendu en ville une certaine quantité de lieus et de rougets. Le reste de sa pêche, raies, plies, chinchards... en paniers de 20kg a été expédié le même jour à un mareyeur de Brest.

 Le Conquet, pêche du 20 juillet 1921, le bateau de Brest Nr594, a débarqué pour Brest 120kg de poissons en raies, plies, chinchards.

 

Document: La Dépêche 7 mars 1908... NAUFRAGE D'UN KERHORRE...Dans la nuit du 5 au 6 mars, au cours de la tempête de sud-ouest, le bateau de pêche "Marie-Joseph" de Brest a chaviré, entrainant la disparition de tout son équipage. Ce bateau était parti dans la journée du 5 mars pour faire la pêche dans l'archipel de Molène et le patron se proposait d'être de retour au Conquet le 6 avant 6 heure du matin pour livrer sa pêche au voiturier. C'est vraisemblablement non loin de Corsen que le sinistre a eu lieu car on a trouvé le bateau à moitié défoncé au nord de cette pointe. Le patron et ses trois compagnons étaient tous du Relecq-Kerhuon.

 

Les pêches des Kerhorres étaient transportées aux marchés ou aux halles de Brest en caisses, soit par des voituriers (madame Rivoallon en particulier) ou bien par le tramway électrique (entre 1903-1932). Le dernier Kerhorre au Conquet a été après la guerre 39-45, Pierre Le Roux, patron de la Fleur des Iles.

 

DOUARNENISTES, GUILVINISTES: avec leurs chaloupes à voiles puis motorisées, ils pêchent à la saison maquereaux et sardines. Quand ils travaillent en Iroise, ils relâchent volontiers au Conquet. Les matelots parcourent alors les rues avec leurs paniers de poissons, tentant de convaincre les ménagères de leur acheter le poisson frais du jour.


                                                                   ***

Document : un projet douarneniste au début du XXe siècle :

Copie d’une lettre de la société Michel Poriel, conserves à l’huile, Douarnenez (Finistère)

 

Douarnenez le 23 juin 1902

 

 A monsieur le Maire du Conquet (Hippolyte Levasseur)

 

Pour confirmation de notre entretien avec monsieur Le Roy, votre adjoint.

Nous avons l’honneur de vous dire que nous désirerions nous faire acquéreurs de la parcelle de terrain, dite Trémuchen, qui est bornée au nord par la mer, à l’est par l’ancienne maison du canot de sauvetage, au sud par un ensemble d’habitations dont fait partie l’ancienne habitation de Dom Michel Le Nobletz.

Notre but étant de faire de votre port un port d’expédition de marée aux pêcheurs de chez nous, nous vous demanderions, comme réserves, qu’il restera à votre charge de nous faire un mur de soutènement de quelques mètres, bouchant la petite anse de galets, anse que nous comblerions avec les déblais, et ce qui nous permettrait de refaire le petit sentier qui faisait et qui ferait encore correspondances entre le môle et notre parcelle, sans quoi la dite parcelle n’a pas de valeur pour nous. Ensuite de nous permettre de jeter notre trop plein des déblais dans les rochers de la côte en bordure.

Confiant en votre toute bienveillance, nous osons monsieur le Maire, espérer que vous nous ferez des prix doux du mètre carré, et vous le comprenez d’autant plus que tout ceci n’est de notre part qu’à titre d’essai, donc si nous ne réussissons pas, ce sont là des frais onéreux pour nous.

                        A vous lire

 

Daignez, nous vous prions monsieur le Maire, agréer nos plus respectueuses salutations.

                                                

                                                     Vos tous dévoués

 

                                                                 Michel Poriel

                                                                 Eugène Jacq.

 

 

En marge, note du maire ou de son adjoint : répondu le 30 juin 1902, disant que le terrain serait mis en adjudication publique à raison de 2f50 le m².

 

L’affaire ne s’est pas faite.


                                                                            ***

En 1921, un petit groupe d’habitués fréquente régulièrement le quai du Drellac’h à la pleine mer. On y remarque les chaloupes Sainte-Hélène, Petit-Pierre, Lac de Nazareth, Idéal etc…

Le 2 juin, Sainte-Hélène vend un cent de maquereaux moyens à 0,40 francs pièce. Le 14 juillet, Lac de Nazareth et Idéal en relâche pour faire de l’eau et des vivres, écoulent 300 maquereaux entre 0,60 et 0,75 franc pièce.


Dans les annés 1930,
chaloupes douarnenistes et guilvinistes motorisées.
(Le sloup blanc cul à quai est le Lutin) 






















QUELQUES EVENEMENTS DE MER

 

1902, Saint Joseph, Le Finistère du 5 février.. au Conquet, le bateau de pêche St Joseph, patron Riou, désemparé par la tempête a été jeté à la côte.

3 mai : Le Finistère : à propos du même événement qui s’est déroulé le 31 janvier : Vers 4h du soir, le dernier jour de janvier, le Mallats-Desmortiers sortait au secours du bateau de pêche St Joseph du Conquet. Le bateau en question que l’on apercevait très bien du Conquet était venu se réfugier à la pointe sud de Béniguet à la suite d’une déchirure de grand-voile. Il était là dans une position critique, ne gouvernant plus. Le canot de sauvetage avant de partir s’était muni d’une voile de rechange que l’équipage du St Joseph a pu mettre en place immédiatement. Il est rentré escorté du canot vers 9h et ½ du soir environ.

Le patron Goaster du canot fit allumer une fusée pour prévenir de son arrivée en rade, le temps était tellement noir qu’il aurait été impossible de l’apercevoir autrement. Le St Joseph avait trois hommes à bord, le patron Riou, son frère François Riou et un autre matelot. Sans l’arrivée du canot de sauvetage ils auraient été incontestablement perdus.

 

1902, IM Conquet, Asile du Pêcheur, de Douarnenez, sloop ponté,  7,71 tonneaux, 5 mois, équipage 5, de Camaret pour les côtes d’Angleterre, avec ses engins de pêche. Le 19 septembre à 11 heures du soir, l’homme de barre a mal apprécié la distance qui le séparait de la terre et le bateau a été drossé sur les rochers, le temps était beau avec faible brise de sud-est et mer clapoteuse. Il a été renfloué avec avaries le 22 septembre.

Le Finistère : Mercredi 24 septembre, Le Conquet : lundi matin le sloup Asile du Pêcheur de Douarnenez, en pêchant au large du Conquet a coulé par basse mer au sud de la pointe des Renards par 4 brasses de fond. Sur l’ordre du préfet maritime, le remorqueur Aulne a été envoyé pour tenter de renflouer le bateau naufragé.

 

 

1904, Berceau du Pêcheur, rôle, LC1817, 6.89 tonneaux, petite pêche, construit à Camaret en 1903, bateau non ponté. Patron Jean Marie Minguy 58 ans, novice Jean Eugène Minguy 18 ans son fils. Le bateau a péri corps et biens sous un grain violent, dans la matinée du 17 août, au sud de la chaussée des Pierres Noires. Une bouée, la barre du gouvernail et divers objets ont été retrouvés.

 

1908, Marie Joseph, la Dépêche du 1er mars, Le Conquet.. tempête, la pêche n’est guère possible ces jours-ci.  Journal du 7 mars : dans la nuit du 5 au 6 mars, au cours de la tempête de sud-ouest, le bateau de pêche Marie Joseph de brest a chaviré entraînant la disparition de tout son équipage. Le bateau était parti du Conquet dans la journée du 5 pour faire la pêche dans l’archipel de Molène et le patron se proposait d’être de retour au Conquet avant 6 heures du matin le 6 mars pour livrer sa pêche au voiturier. C’est vraisemblablement non loin de Corsen que le sinistre a eu lieu, car on a trouvé le bateau à moitié défoncé non loin de cette pointe. Patron Yves Monot et trois matelots, tous du Relecq (Kerhorres).

Rôle Marie Joseph, B 853, construit à Pouldu, 1,96 tonneau, à Yves Marie Monot.

IM Conquet, Marie Joseph, 1,96 tonneau, 6 ans, équipage 4, venant de l’archipel de Molène pour Le Conquet avec les produits de sa pêche par le chenal du Four. Tempête de suroît, mer démontée, tout l’équipage a disparu.  Chaviré par les lames, le bateau a été retrouvé le lendemain près de la pointe de Corsen, à moitié défoncé.

 

La barque Porte du Ciel qui fuyait avant-hier devant le gros temps a été abordée par le pilote Nr 2 du Conquet. Il semblerait que seul le bateau pilote ait été endommagé. (autour du 25 avril 1908)

 



Porte du Ciel, LC 2011, sloup ponté construit à Camaret en 1905, 17,29tx, appartenant à Yves Marie Menguy et Théophile Marie Menguy.







21 avril 1909, sauvetage dans des conditions périlleuses, par le pilote Le Bousse, matelot du canot de sauvetage du Conquet, du bateau Anna, patron Léon, échoué aux Rospects avec deux hommes à bord. Le Bousse, pilote Nr1 du Conquet s'est vu remettre pour cette action, la médaille de bronze de la SCSN (le Courrier du Finistère du 8 mai 1909).

IM Conquet, Anna, non ponté, 3,68 tonneaux, 2 ans, équipage 2, sur les lieux de pêche ou y allant, forte brise de sud-est, drossé sur les rochers des Rospects s’y est fait de notables avaries. L’équipage a pu se réfugier sur une roche.
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Etc... Etc...

CET ARTICLE SERA TRES PROCHAINEMENT COMPLETE AVEC EN PARTICULIER DES LISTES DE BATEAUX / JPC







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commentaires

J
Bonsoir. <br /> Aujourd'hui 13 juin 2016, après vérification, force est de constater que vous n'avez à ce jour pas tenu compte de ma demande de suppression du nom de Yves Quéméneur dans l'anecdote "faire des épissures dans le pinard" qui est diffamatoire. Voir mon commentaire du 13.5.2016 ainsi que mes deux mails datant de février.
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J
Bonsoir M. Clochon. <br /> Je vous ai adressé deux mails depuis la fin février pour vous signaler une mise en cause diffamatoire d'un certain Yves Quéméneur à propos de l'anecdote "Faire des épissures dans le pinard". Vous n'avez à ce jour pas encore apporté de rectificatif. <br /> Je vous prie donc de bien vouloir supprimer dans votre article ce nom qui n'apporte rien à l'anecdote mais qui désigne quelqu'un qui ne vous connait pas, qui n'a rien à voir avec cette histoire et qui ne vous a jamais rencontré.<br /> Je vous prie de bien vouloir me le faire savoir lorsque vous aurez rectifié ces propos inappropriés afin que je puisse rassurer la personne mise en cause.
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