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9 janvier 2009 5 09 /01 /janvier /2009 14:19
     CONSULAT puis NAPOLEON 1er

LE SENATUS-CONSULTE DU 28 FLOREAL AN XII (18 MAI 1804)  CONFIE LE GOUVERNEMENT DE LA REPUBLIQUE A UN EMPEREUR QUI PREND LE TITRE D’EMPEREUR DES FRANÇAIS.

 

Municipalité

LE GUERRANNIC JEAN-MARIE (père)

 

JEAN MARIE LE GUERRANNIC, né à Plougonvelin vers 1775, fils de Martin Le Guerrannic et de Marie Françoise Raguénès,  vient épouser au Conquet le 20 messidor an VII, Marie Françoise Cochohan qui exerce la profession de marchande.

Le 30 thermidor an VIII (août 1800) Christien Joseph Créac’h est nommé par arrêté du  préfet du Finistère, maire du Conquet, Le Guerrannic est au nombre de ses conseillers. Un an plus tard Créac’h démissionne, Jean Marie Le Guerrannic est désigné pour le remplacer, c’est la période du Consulat nous sommes en 1801 (ventôse an X)

Même si les denrées sont rares un arrêté municipal pris en l’an XII réglemente les marchés (chaque mardi) et foires (deux fois par an) et surtout précise la place attribué à chaque catégorie de marchandises : marché aux beurres, au-dessous du puits central de la ville, marché aux blés, au-dessus du puits, foire aux chevaux, sur le grand chemin près du Champ de bataille, et en temps de paix sur le Champ de Bataille (plus tard elle émigrera à Gorre-Conq à l’entrée de la ville, foire aux cochons dans la Grand-Rue, sur l’emplacement vis-à-vis de la demeure de Thérèse Ely (plus tard elle sera déplacée près de la croix de Sainte-Barbe),  foire aux bœufs et aux vaches le long de la Grand-Rue, marché aux fruits en bordure de la place d’Armes, marché de laines et de grains dont les habitants d’Ouessant sont dans l’habitude de faire emplette, place d’Armes, près de la maison neuve de Robert Menguy etc…

 

12 germinal an XII,  nous, maire, rapportons avoir loué de la citoyenne Elizabeth Helcun une cuisine, deux salons, une cave, un grenier et une portion de jardin pours servir de logement au citoyen Cariou vicaire du Conquet pour 90 francs/an. 60 francs sur les revenus communaux, 30 francs par le dit Cariou.    (E. Helcun, belle-mère de François Marie Pitot)

17 themidor an XII, bénédiction de la nouvelle cloche de l’église de Lochrist, elle pèse 1 285 livres et a été fondue à Brest.

La citoyenne Marie Renée Cochohan  loue à la municipalité au moins depuis le début de l’an XII, la maison commune, elle lui fournit aussi le bois, les lumières, l’encre, les plumes

Joseph Provost, propriétaire du presbytère de Lochrist reçoit par an pour le loyer du desservant Jacques Le Gall, au moins depuis floréal an XII, 90 francs/an. En 1808, le loyer est payé à madame Provost 60 francs, c’est sans doute la part de la commune, l’ecclésiastique payant le complément)

 

Le maire est confronté à tous les problèmes d'une ville de garnison en temps de guerre, avec la menace permanente des vaisseaux anglais en Iroise faisant le blocus de Brest.  Le 30 janvier 1807 au soir, 4 chaloupes anglaises venant de ces vaisseaux s’attaquent à un convoi marchand de 28 voiles en relâche sur rade du Conquet. La fusillade est vive, les Anglais finalement se retirent avec des pertes. A bord du Printemps, cotre convoyeur, qui a subi le plus dur de l’assaut, on déplore 2 tués et quinze blessés. (Edouard Corbière était mousse sur ce bateau). Les garnisons côtières sont renforcées, nouveaux soucis pour le maire qui écrit au sous-préfet : « je vous annonce qu’il est arrivé 445 hommes de troupe du 70e régiment dans la commune du Conquet, il y a 4 hommes logés chez chaque habitant aisé. On m’annonce l’arrivée de 2 compagnies de 135 hommes chacune. Il est impossible de les accepter ici, la plupart des militaires n’ont pas de lit et dorment sur la paille ».

Le Guerrannic reste à la tête de la commune (qui compte 1 200 habitants en 1806), pendant toute la durée du Premier Empire à l'exception d'une courte période, en effet s’il démissionne en avril 1808, son remplaçant  François Marie Pitot, ancien lieutenant de vaisseau, abandonne rapidement ses fonctions « en raison de ses infirmités » et la préfecture rappelle Le Guerrannic, en octobre 1809.

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